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24 juillet 2025

Non à la casse des métiers au nom de l’IA !

Dans un article paru dans Libération le 13 juillet, des salarié·es de la rédaction du Point réaffirment que leur travail ne peut être réalisé par l’intelligence artificielle (IA). Et ils ont raison, et nous les soutenons. Bien sûr, même si la direction s’en défend, c’est bien le recours à l’IA qui justifie les suppressions de postes massives en cours, notamment dans le service de correction et le secrétariat de rédaction !

Les correcteurs l’expliquent très bien, et en toute connaissance de cause : corriger ce n’est pas seulement vérifier l’orthographe et la grammaire, c’est aussi veiller sur la cohérence des récits, la typographie, et vérifier les informations. La correction est un métier bien plus compliqué qu’il n’y paraît et que seul·es les professionnel·les qualifié·es peuvent et savent exercer. Les logiciels de correction automatique existent d’ailleurs depuis bien longtemps et ne sont toujours pas opérationnels. Le français est une langue riche, subtile et complexe, qu’aucune IA est actuellement en mesure de maîtriser.

Supprimer ces métiers techniques, c’est faire le choix de s’orienter vers une publication dégradée. Mais qui voudra encore payer 6,90 euros un magazine mal fabriqué ? Les lecteurs se désintéresseront très vite de ce journal et se tourneront vers des publications qui ont fait le choix de préserver la qualité et les métiers qui y sont associés. La stratégie de la direction du Point est pour le moins inconséquente et ressemble à un sabordage.

La direction s’offusque de la disparition des points de vente, en oubliant de dire que cette disparition est le fruit d’une stratégie prise par ces mêmes patrons de presse depuis la fin des NMPP. Venir pleurer aujourd’hui, après la casse du système de distribution, est pour le moins hypocrite. Et on les imagine déjà se plaindre quand ils se rendront compte que le recours à l’IA n’a fait que détériorer leurs journaux.

Le Syndicat général du Livre et de la communication écrite CGT lutte pour l’emploi et pour de meilleures conditions de travail. Que cela déplaise aux patrons, nous en sommes bien conscients, mais nous allons continuer à assumer cette stratégie revendicative. N’oublions pas que, concernant Le Point, nous parlons du Groupe Prisma, dont le propriétaire est un milliardaire, 8e fortune de France. Une commission d’enquête vient justement de se tenir concernant l’octroi des aides publiques à la presse. Ces milliardaires touchent-ils des aides pour organiser et payer des licenciements ou pour investir dans les métiers et les qualifications ? L’actualité tend à nous montrer qu’ils ont choisi la première option, au mépris de leurs salarié·es et de leur lectorat.

Le SGLCE s’oppose à l’utilisation de l’IA si elle sert à justifier des licenciements, des suppressions de postes et la casse des métiers. Nous continuerons à soutenir les salarié·es du Point, comme nous l’avons fait lors du rassemblement du 5 juin 2025 dans l’entreprise.

Avec la CGT, défendez vos emplois et vos conditions de travail !

 

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